Le saviez-vous ?
1768 Un tabernacle à la chapelle de Saint-Pierre
Par Jean-Louis Guého
1768 – Un tabernacle à la chapelle de Saint Pierre
Avant la séparation officielle de la presqu’Ile en deux communes distinctes en 1856, après une bataille de dix années, dès 1768 les paroissiens de Saint Pierre firent une requête à l’Evêque de Vannes afin d’avoir en la chapelle de Saint Pierre le saint sacrement, arguant de la difficulté de se rendre à l’église de Locmaria au bourg de Quiberon.
J’ai trouvé dans des archives paroissiales [BMS] de Quiberon, la copie de cette requête faite et actée devant notaire le 26 septembre 1768
[AD 56 – QUIBERON – BMS 1730-1772 vue 665 à 669]
Origine de la dénomination de Port d'Orange


Article proposé par Jean-Louis Guého
Origine de la dénomination du « Port d’Orange »
Parmi toutes les hypothèses évoquées le souvenir d’une “descente” d’une flotte Hollandaise[1] pendant la guerre de Hollande au XVIIe siècle (1672-1678) à Belle-Ile et Quiberon ayant abordés sur la cote de la presqu’ile.
Ou encore, l’échouage en 1681, sur cette même côte, d’un navire marchand malouin baptisé « Prince d’Orange[2] ».
Autre explication, est le souvenir d’une opération de Jean de Chalon-Arlay (1463-1502) prince d’Orange[3] neveu du duc de Bretagne François II, cousin germain d’Anne de Bretagne qui menait campagne pour le compte du duc contre les troupes du roi Charles VIII qui occupaient le pays d’Auray et la presqu’ile, de là à dire qu’il débarqua dans l’anse côtier formé entre Kxaud et Kxmahé…
A l’origine du futur village de Saint Pierre, il semblerait qu’il y eut un village « perdu » vers 1679 dénommé Kxnevez ou Er Gernevez, en français “village nouveau”, nom des quelques habitations qui s’installent, entre les hameaux de Kxaude (Keraud) et Kmahé (Kermahé) autour du Port d’Orange et qui prendra jusqu’à la Révolution le patronyme de la chapelle Saint Pierre et ensuite de la nouvelle paroisse en 1868.
La chapelle primitive dédiée au prince des apôtres, Saint Pierre, existe au moins depuis 1730 elle est érigée à l’écart des villages bâtit sur une hauteur [+ 10m] orientée face au soleil levant. A partir de cette année les inhumations des personnes des villages avoisinants sont enterrés dans l’enclos de la chapelle.
Sources :
[1] En 1672 Guillaume d’Orange est nommé à la tête des Provinces-Unies
[2] Source Dominique HILLION – Le Télégramme 2010
[3] La maison de Chalon-Arlay est aussi dite maison d’Orange-Chalon après le mariage en 1386 de Jean III de Chalon-Arlay avec la princesse Marie des Baux-Orange.
Le figuier de Penthièvre


Article proposé par Gael Le Bourgès
Savez-vous pourquoi, il y a un figuier à la sortie de Penthièvre direction Auray, juste avant les 2 ronds-points ?
Ce figuier est très ancien et était à côté de la propriété du Garde Forestier à la sortie de Penthièvre.
Et voici une carte postale représentant sa maison.
La maison a été rasée, mais le figuier a survécu !
Le ZAL de Kerhostin : le trou ou le manoir ?


Article proposé par Anne Affagard
Depuis notre enfance, mes cousines et moi avons toujours entendu dire que le Zal, notre quartier à Kerhostin, c’était le trou, la décharge à ordures… pas très ragoutant !
En m’intéressant à l’histoire de la presqu’île, je lis que le Zal, c’est le manoir… beaucoup plus chic.
Mais alors qu’en est-il de la signification du nom de notre quartier ?
Je mène ma petite enquête et… les anciens et les historiens ont tous raison : un Zal, c’est à la fois un trou et un manoir.
À l’origine, « Zal », en breton, c’est la forme adoucissante de « Tal », qui signifie « Front ».
Par analogie, c’est la façade d’un édifice. D’où « Er Zal Vras » « Le grand manoir ».
« Zal », c’est aussi le « Fond », d’un seau ou d’un tonneau, d’où le trou.
Au 17e siècle, on trouve dans les archives un document indiquant une seigneurie située « Er Zal Vras », à Kerhostin. Cette seigneurie étaient peut-être celle des forestiers de Quiberon au 13e siècle, les recherches historiques restent à faire.
Et au 20e siècle, dans l’impasse du Zal, une décharge est apparue… ma grande cousine me raconte que mon père, dans les années 60, y tirait sur les rats à la carabine… Brrr !
Aujourd’hui, la décharge à heureusement disparu ! Le quartier abrite un petit nombre de maisons, construites entre 1930 et aujourd’hui. Deux chemins de fond le relie au Roch et à Portivy, et la mer est à 100 mètres !
Sur la photo aérienne de 1964, on aperçoit le trou tout en bas. Mais est-ce une ruine sur le côté droit ?
Une prochaine visite aux Archives départementales nous permettra peut-être d’en savoir plus sur ce mystérieux manoir, son emplacement et sa disparition.
Affaire à suivre !
Sources
Histoire de Quiberon et de l’arrière-pays – Alfred Le QUER – 1992
Quiberon Presqu’île – Claude DERVENN – André Bonne éditeur – 1966
https://fr.wiktionary.org/wiki/tal#br