Chronologie de « l’Affaire »
Le 27 juin 1795 à l’aube, une armada anglaise débarque les régiments de l’armée royale sur la plage de Légenèse à Carnac. Les régiments du Loyal-Émigrant en premier, suivis de ceux du Royal-Louis, du Royal-Marine dit d’Hector, Du DRESNAY et enfin du Royal-artillerie dit de ROTALIER.
Le chevalier de TINTÉNIAC et CADOUDAL à la tête de Chouans mettent en fuite les quelques troupes républicaines commandées par l’adjudant-général ROMAND.
Le chevalier de TINTÉNIAC s’empare de la position du tertre de Saint-Michel tenue par les « Bleus » en Carnac où est hissé un drapeau blanc.
Le 28 juin – Sur la plage, Monseigneur HERCÉ, ancien évêque de Dol, célèbre une messe en présence du comte de PUISAYE, commandant en chef des troupes royalistes désigné par les Anglais, devant une foule immense venue de tous les environs.
De son côté le comte d’HERVILLY, commandant des émigrés, et son état-major, assistent à une messe à l’église Saint-Corentin de Carnac.
Ce même jour TINTÉNIAC, toujours à la tête de ses Chouans, occupe Landévant délaissé par les troupes républicaines.
La ville d’Auray est livrée aux Chouans du comte BOIS-BERTHELOT, la garde nationale sous les ordres du notaire GLAIN se rallie aux « Blancs ».
Le 29 juin – À Saint-Goustan, l’adjudant-général VERNOT-DUJEU est aux prises avec les Chouans qui occupent Auray. Les troupes républicaines se replient sur Vannes.
Le 30 juin – TINTÉNIAC, devant le refus du comte d’HERVILLY de l’appuyer avec son artillerie, abandonne Landévant.
Le comte de BOIS-BERTHELOT abandonne sa position à Auray pour les mêmes raisons et se replie vers Ploëmel.
Le 1er juillet – Les régiments d’émigrés paradent à Carnac. L’offensive royaliste est paralysée devant l’incurie de ses commandants : PUISAYE et d’HERVILLY.
Le 3 juillet – Bombardé par les canons de la flotte anglaise et devant la poussée des forces royalistes, le fort « sans-culotte » commandé par DELISE se rend, à court de munitions et surtout de ravitaillement.
Offensive du général républicain MERMET sur les troupes de TINTÉNIAC dans les bois de Langombrach : il prend le dessus dans de furieux combats et ce, malgré le soutien du comte de VAUBAN.
Le 6 juillet – Devant l’avancée des troupes républicaines de HOCHE, la population fuit vers la presqu’île de Quiberon, protégée par les Chouans de CADOUDAL. Les émigrés, eux, se sont réfugiés dans le Fort Penthièvre.
Le 8 juillet – HOCHE ferme la presqu’île en s’installant à Sainte-Barbe en Plouharnel.
Le 16 juillet – PUISAYE tente une offensive sur Sainte-Barbe qui se solde par un cuisant échec.
Le 20 juillet – Lors d’une nuit apocalyptique, HOCHE s’empare du Fort Penthièvre. C’est le début de la fin pour l’armée royale ; les Républicains s’emparent de l’artillerie royaliste dans le village de Kerhostin.
Le 21 juillet – Le comte de PUISAYE s’enfuit vers l’escadre anglaise, laissant le commandement des troupes au comte de SOMBREUIL fraîchement débarqué ; HERVILLY est blessé à mort.
Le général « bleu » VALLETAUX s’empare du reste de l’artillerie basée à Portivy et poursuit son offensive vers Kergroix.
Le 22 juillet – Six heures du matin. A la batterie du Porigo (actuel Fort Neuf), SOMBREUIL remet son épée au représentant de la Convention en mission TALLIEN, croyant à une reddition accordée verbalement.