Association pour la découverte et la promotion du patrimoine de St Pierre

Propositions de breves

Eté 2024

Dans le cadre de notre année sur les peintres,  KER1856 vous présente mensuellement une œuvre méconnue ayant pour thème la Presqu’île de Quiberon voir toutes les brèves de 2024.

De plus à partir d’Avril 2024, nous présentons un peintre actuel de l’A.P.I.Q : Artistes de la Presqu’île de Quiberon

La « cluche » au cochon- suite

Cluc’h : la soue à cochon – aussi le juchoir du poulailler 

« … ce pouachtau’ j’en veux pas à la maison il va passer la nuit dans la cluc’h avec le ouar’h… »

Par extension : mauvais logement pour « duchentils »

« … Il a été logé dans une cluc’h… »

Source : Gildas BERNIER

NDLR : Naguère, le breton était encore une langue très vivante dans la presqu’ile. Dans les années 50 & 60, de nombreux autochtones parlaient encore le breton. Le breton de la presqu’ile différait du breton du « Continent », par sa prononciation, par son vocabulaire… Il y avait un accent, une intonation très particulière.

De très nombreuses expressions idiomatiques propres à la presqu’ile étaient encore utilisées, et le sont encore dans les quelques familles autochtones qui restent….

  • Expressions et vocabulaire utilisées dans la presqu’ile – par Patrick LUCO

Picherit

Picherit Camping dans les bois de Penthièvre

Daté du 12/08/1937

Cette œuvre de Picherit, nous renvoie au début des congés payés de 1936, ce dessin de campeurs dans « le bois de Penthièvre »* datant de l’été 1937

*foret domaniale de Plouharnel

Proposé par Gaël Le Bourgès

Gilles Mevel

Gilles Mével a depuis 1989, installé son atelier sur la presqu’île de Quiberon où il expose depuis une vision surprenante et inspirée de la Bretagne et des autres horizons parcourus . Véritable artiste voyageur, Il en rapportera, inscrites dans sa palette, une lumière et des couleurs qui font l’originalité de son œuvre . Son regard singulier et sensible sur le monde est empreint d’une grande poésie alliée à une sincérité qui ne peut que nous toucher.

 
Proposé par Florence Beaud 

La « cluche » au cochon

Beaucoup de familles de la presqu’île avaient un cochon, qui était mis dans une « cluche » sorte de petite construction en pierre, attenant à la maison, souvent sous le dorgail [NDLR : escalier extérieur]. Le goret était acheté petit vers les mois d’avril ou mai chez des maquignons (dont la famille PLUNIAN de Kerdavid qui les achetait au marché de la foire d’Auray), puis il était tué en septembre ou octobre, il faisait alors 80 à 100 kilos. La viande était conservée dans un charnier avec de la saumure. On peut remarquer sur cette photo inédite prise en août 1911, deux familles des enfants : à gauche sans doute les locaux , dont ce petit garçon au sourire malicieux, à droite des enfants vêtus de noir, bien sages, peut-être des touristes. Voici un rare témoignage du cochon et de sa cluche rarement pris en photo sur la presqu’île.

Proposé par Jean-Louis Guého 

Picherit

Picherit Camping dans les bois de Penthièvre

Daté du 12/08/1937

Cette œuvre de Picherit, nous renvoie au début des congés payés de 1936, ce dessin de campeurs dans « le bois de Penthièvre »* datant de l’été 1937

*foret domaniale de Plouharnel

Proposé par Gaël Le Bourgès

Gilles Mevel

Gilles Mével a depuis 1989, installé son atelier sur la presqu’île de Quiberon où il expose depuis une vision surprenante et inspirée de la Bretagne et des autres horizons parcourus . Véritable artiste voyageur, Il en rapportera, inscrites dans sa palette, une lumière et des couleurs qui font l’originalité de son œuvre . Son regard singulier et sensible sur le monde est empreint d’une grande poésie alliée à une sincérité qui ne peut que nous toucher.

 
Proposé par Florence Beaud 

Les os dans les murs

Il n’est pas rare en Bretagne, mais également dans d’autres régions, d’observer des os dans les vieux murs de pierre. Michèle MADEC de l’hôtel LE BRETAGNE nous en a parlé à l’occasion de travaux dans son terrain à la demande d’un voisin qui considérait que le mur était mitoyen. Or, après la visite d’un expert, celui-ci lui assura de l’entière propriété de son mur.

Qu’en est-il ?

Tuteurs

Après enquête, il semble qu’il s’agisse d’une pratique courante en Bretagne aux 17ème, 18ème et 19ème siècle. Disposé en rangs à des hauteurs différentes, parfois en quinconce, ce sont des os de porcs, de veaux, ou plus souvent de moutons. Ils servaient de tuteurs pour des rosiers, des arbres fruitiers ou des vignes… plantés au pied des murs. 

Les os dans les murs , suite

Peut-être auraient-ils également servi à soutenir les écheveaux de chanvre que l’on mettait à sécher, voire pour le ramendage des filets. Les os sont fichés dans la maçonnerie sur 2 ou 3 lignes parallèles à des hauteurs différentes. Les anciens les choisissaient car plus résistants que le bois et préférables au métal qui rouille, laisse des traces inesthétiques et finit par provoquer l’éclatement de la pierre. Mais il ne s’agit pas de leur seule fonction

Marques de mitoyenneté

Il semble que leur présence définissait la mitoyenneté d’un mur. Si par hasard, lors de travaux, on en retrouve à l’intérieur d’une maison, ils nous indiquent qu’il s’agit à une autre époque, d’un mur extérieur. En droit immobilier : « l’os dans le mur est ce que l’on appelle une présomption de preuve pour savoir à qui appartient un mur mitoyen ».

Drains

Autre utilité et non des moindres, coupés et fixés au mur, ils servaient de drain contre l’humidité et surtout constituaient, pour beaucoup d’édifices prestigieux, une technique de construction répandue comme en attestent les publications anciennes sur les agrafes ou le scellement des pierres. On retrouve dans le très sérieux Bulletin de la société d’encouragement pour l’industrie nationale, n° LXVII, janvier 1810, un article dont voici un extrait : « On a donc pensé avec raison que les os, qui résistent à de grands efforts dans l’emploi de la force des animaux dont ils sont la charpente, réuniraient pour agrafes la solidité à l’inaltérabilité. …..La solidité qu’ils conservent encore prouve que l’emploi des agrafes en tibia de boeuf réunit à la force une inaltérabilité à l’épreuve du temps. A Saint-Martin, en l’île de Ré, à la Rochelle, plusieurs ouvrages à la mer ont été construits de même. Tous ces ouvrages sont encore intacts, et les parements sont dans le meilleur état possible ».

Étranges donc, ces murs à os, mais plein de sens et surtout du bon sens de nos anciens.

 Jean-Claude MARTIN

Pas de femmes sur un bateau!

Dans mon tableau, j’ai transformé le personnage central en femme. Dans les années 30, il était encore interdit aux femmes de monter sur des bateaux de pêche. La loi datait de Colbert : interdiction aux femmes de monter sur les navires marchands, les navires de pêche et de guerre.

Une femme de Royan, Sonia de Borodesky, s’est battue dans les années 50/60 pour faire abolir cette loi. Plus d’info ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonia_de_Borodesky

 

David Affagard

Goéland

 Je vous propose un peu de poésie. Une des très rare carte dessinée et peinte à la main par le barde Dir na Dor et un bien joli texte d’Auguste Brizeux . Joël Le Nouën 

Les os dans les murs

Il n’est pas rare en Bretagne, mais également dans d’autres régions, d’observer des os dans les vieux murs de pierre. Michèle MADEC de l’hôtel LE BRETAGNE nous en a parlé à l’occasion de travaux dans son terrain à la demande d’un voisin qui considérait que le mur était mitoyen. Or, après la visite d’un expert, celui-ci lui assura de l’entière propriété de son mur.

Qu’en est-il ?

Tuteurs

Après enquête, il semble qu’il s’agisse d’une pratique courante en Bretagne aux 17ème, 18ème et 19ème siècle. Disposé en rangs à des hauteurs différentes, parfois en quinconce, ce sont des os de porcs, de veaux, ou plus souvent de moutons. Ils servaient de tuteurs pour des rosiers, des arbres fruitiers ou des vignes… plantés au pied des murs. 

Les os dans les murs , suite

Peut-être auraient-ils également servi à soutenir les écheveaux de chanvre que l’on mettait à sécher, voire pour le ramendage des filets. Les os sont fichés dans la maçonnerie sur 2 ou 3 lignes parallèles à des hauteurs différentes. Les anciens les choisissaient car plus résistants que le bois et préférables au métal qui rouille, laisse des traces inesthétiques et finit par provoquer l’éclatement de la pierre. Mais il ne s’agit pas de leur seule fonction

Marques de mitoyenneté

Il semble que leur présence définissait la mitoyenneté d’un mur. Si par hasard, lors de travaux, on en retrouve à l’intérieur d’une maison, ils nous indiquent qu’il s’agit à une autre époque, d’un mur extérieur. En droit immobilier : « l’os dans le mur est ce que l’on appelle une présomption de preuve pour savoir à qui appartient un mur mitoyen ».

Drains

Autre utilité et non des moindres, coupés et fixés au mur, ils servaient de drain contre l’humidité et surtout constituaient, pour beaucoup d’édifices prestigieux, une technique de construction répandue comme en attestent les publications anciennes sur les agrafes ou le scellement des pierres. On retrouve dans le très sérieux Bulletin de la société d’encouragement pour l’industrie nationale, n° LXVII, janvier 1810, un article dont voici un extrait : « On a donc pensé avec raison que les os, qui résistent à de grands efforts dans l’emploi de la force des animaux dont ils sont la charpente, réuniraient pour agrafes la solidité à l’inaltérabilité. …..La solidité qu’ils conservent encore prouve que l’emploi des agrafes en tibia de boeuf réunit à la force une inaltérabilité à l’épreuve du temps. A Saint-Martin, en l’île de Ré, à la Rochelle, plusieurs ouvrages à la mer ont été construits de même. Tous ces ouvrages sont encore intacts, et les parements sont dans le meilleur état possible ».

Étranges donc, ces murs à os, mais plein de sens et surtout du bon sens de nos anciens.

 Jean-Claude MARTIN

Pourquoi KER1856 ?

KER: un village , un lieu qui nous rassemble

1856 : création de la commune de Saint-Pierre

Le saviez vous ? le village de Saint-Pierre n’existe pas.