Association pour la découverte et la promotion du patrimoine de St Pierre

Jo Le Bourgès raconte la vie de sa mère

Extrait de l'article

Armande Plunian et ses sœurs, un témoignage de la vie à St Pierre pendant la 1ère moitié du 20° sciècle

Participants à la rédaction de cet article

Interview de Joseph « Jo » Le BOURGES, réalisée à son domicile, le 23 avril 2021 par Anne Affagard Transcription Anne Affagard et Gaël Le Bourgès

Copie des images et textes interdite sans l'autorisation de KER1856

  • la photo : Armande Plunian allant baigner son cheval au port d’Orange, vers 1920, dans son dos on aperçoit la cheminée de l’ancienne usine du port d’Orange 

  • Votre maman c’est Armande ? présentation d’une photo

Armande, oui, née en 1904[1], ici à Kerdavid. Ça c’était ses sœurs.

Ses trois sœurs : Augustine dite Titine[2] la plus ancienne après il y avait Maria, Rose[3] et Armande, ma mère. On va partir de sa naissance jusqu’en 1970 quand elle est décédée. Donc elle est née en 1904 à Kerdavid, dans une ferme encore en toit de chaume.

De gauche à droite : Maria, Rose, et Armande Plunian. Hommes non identifiés.
Photo familiale Jo Le Bourgès, vers 1925.

[1] Armande, Maria, Louisa  PLUNIAN née le 2 octobre 1904

[2] Augustine, Marie, Louisa PLUNIAN née le 29 mars 1903

[3] Marie-Rose PLUNIAN née le 18 juin 1906

Photo familiale Jo Le Bourgès, vers 1925

La ferme PLUNIAN à Kerdavid, vers 1925 . ARMANDE à gauche, Rose à droite
ARMANDE à gauche Rose à droite

Il y avait que quatre filles dans la maison. Ma grand-mère c’était Lisa[4] et le grand-père c’était Arthur PLUNIAN. Ils descendent du côté de Ploemel, d’Erdeven. Pas d’homme à la maison c’était les femmes qui travaillaient. Alors, jusqu’au mariage de ma mère, elles ont toutes travaillé, surtout trois, la 4ème Maria[5], s’est mariée avec un pêcheur, assez jeune elle est partie habiter La Rochelle.

Il restait Rose, qui s’est mariée avec Pierre LE ROUX de Portivy. Ils étaient trois frères, et le bateau s’appelait les 3 frères, à Portivy dans le temps. Ils pêchaient le crabe, un peu de tout quoi.

Tandis que Titine, elle était plus petite, donc elle était plus fragile, elle s’occupait pas des chevaux ni de rien, c’est elle qui était à la maison pour l’entretien.

Le boulot c’était principalement ma mère, et Rose, qui a eu trois filles, qui sont décédées.

  • Qu’est-ce qu’ils faisaient comme travail ?

Principalement la culture, avec le cheval et la charrue, le transport de matériel aussi de la gare de Quiberon ou de la gare de Saint-Pierre avec le cheval et une charrette. En plus ils ont participé à la construction du P.O.[6] à Quiberon.

[4] Louisa, Joséphine

[5] Maria, Antoinette PLUNIAN née en 1903 mariée avec Jean-Marie, Raphaël Le GUEN 

[6] Chemin de fer Paris-Orléans.

Rose avec les hommes du chantier du Paris-Orléans (P.O.), vers 1931/1932

Rose avec les hommes du chantier du Paris-Orléans (P.O.), vers 1931/1932

Armande transportait le sable et le ciment de la gare de Quiberon avec la charrette. Elle faisait le va-et-vient, elle chargeait la charrette de sable ou de ciment, pour envoyer là-bas.

  • Elle était drôlement costaud votre maman !

Oh là ! Ouais et donc c’était un boulot et en plus, ma grand-mère était marchande de chevaux, de vaches et de cochons. Elle habitait à Kerdavid là, juste là.  Ils avaient une ferme avec deux ou trois chevaux. Ils partaient à Auray à 5h du matin tous les lundis pour acheter des petits cochons ou des vaches ou un cheval qu’ils trouvaient, pour revendre à Belle-Île, Houat et Hoëdic. Ça leur demandait beaucoup de travail. Ils revenaient avec 50, 60 petits cochons, dans une grande charrette longue.

En plus, ils cultivaient pour les autres personnes, parce qu’ils avaient un cheval et des charrues et tout, donc, là en face, où il y a toutes les maisons, tout ça c’était cultivé par eux.

  • Des pommes de terre, des céréales ?

Ah de tout, j’sais pas, j’étais pas encore né. Donc les journées étaient bien remplies, parce qu’ils allaient, ils revenaient à pied d’Auray, avec deux ou trois vaches attachées à la charrette derrière, ils accompagnaient les bêtes mais y avait pas tant que ça de voitures. Ils allaient dans les fermes, dans les villages, vendre les cochons. Et si on leur demandait des cochons à Houat ou à Hoëdic, ils envoyaient ça à un bateau comme ils pouvaient, mais y avait pas de bateaux réguliers pour faire la traversée. Les cochons étaient envoyés là-bas pour les familles qui voulaient un cochon, moi j’ai été deux fois, deux ans de rang avec la tante Rose, chercher les sous et le cochon était mangé, puis y avait pas de sous pour payer. C’est arrivé !

Alors l’année d’après on donnait plus de bête à ces gens-là. Sur Belle-Île ils ne vendaient pas beaucoup, ils vendaient que les cochons. Il y avait des vendeurs de chevaux qui envoyaient des jeunes chevaux à Belle-Île, un an, deux ans après ils récupéraient leurs chevaux qui avaient été « défoulés » qu’ils appelaient ça. On les voyait passer, sur la route, ces groupes de chevaux. Mais le plus dur c’était le cheval et la charrue pour travailler les champs. Et ma grand-mère n’a jamais acheté un terrain du côté de la baie parce que c’était pas des bons terrains, c’était des terrains secs. Et tous les terrains, qu’elle a achetés, c’était tout de ce côté-là, c’était des terrains humides. Ça servait à rien d’acheter sur la côte c’était du sable.

  • Après, elle s’est mariée, en 1930 ?

Mon père a commencé à la pêche, à Houat, comme on est descendants de Houat, après il a fait son service militaire, il est parti en Syrie, il est revenu, il s’est engagé dans les gardes-mobiles, il est parti faire son stage de garde-mobile à Ancenis à côté de Nantes et après il est sorti gendarme. Et il est arrivé à la gendarmerie de Pluvigner. Il a fait tout son temps à la gendarmerie de Pluvigner. Avant les gendarmes faisaient 14/15 ans dans la même gendarmerie maintenant c’est un an, deux ans…

  • présentation d’une photo  – Votre maman c’est ?

Celle qui est au volant.

Ça c’était ma mère[7] au volant, en 1924 à Plouharnel avec la 2ème voiture de Saint Pierre.
A gauche Maria et Rose à droite 

[7] NDLR : c’était la deuxième femme à conduire une voiture sur la presqu’ile de Quiberon. 

  • C’est assez épatant une femme au volant à cette époque-là ?

Oui, j’ai eu pendant des années son permis de conduire et puis je sais plus où j’ai mis tout ça après.

Y’avait que deux ou trois voitures dans la presqu’île. Y’avait COSQUERIC, un qui faisait taxi, ma mère et puis encore un autre ou deux.

  • Vos grands-parents étaient quand même assez ouverts d’esprit ?

Ah ben ils en avaient marre du cheval et de la charrette. Tous les lundis aller à Auray. Et puis il y avait d’autres foires, ils sont allés jusqu’à Locminé acheter des cochons. Ma tante elle, Maria là elle devait être mariée. Ils n’ont pas eu d’enfants.

  • Peut-être est-ce vos grands-parents ou votre maman qui ont eu l’idée d’investir dans une automobile ?

Oh ben c’est la grand-mère qui était, oh là, une petite bonne femme avec une canne, mais fallait pas l’embêter hein ! Ah ! Moi je l’ai vu quand j’étais gosse aller à Auray à la foire, d’abord je me suis perdu une fois, j’avais trois ans, on m’a retrouvé entre les pattes des chevaux ! Tout le monde me cherchait dans Auray, à la foire ! On m’avait perdu, bon et oui, une anecdote de plus.

  • Votre grand-mère, c’est Lisa[8], vous l’avez bien connue ?

Ah oui. Arthur, mon grand-père[9] est mort jeune lui. Je l’ai connu sur son lit de malade.

  • Il était chevalier du mérite agricole.

Ah oui, je ne savais pas.   

Présentation d’une photo 

  • Trois ans avant son décès, en 1935, il a été chevalier du mérite agricole.

Ça c’est ma mère, ma grand-mère Lisa, moi et mon autre grand-mère de Kerhostin, Élisa, effectivement, une petite dame pleine de « bedjon[10] » comme on dit en breton – [rires], qui est restée seule avec ses quatre filles à la ferme. Elle commandait bien. Les filles travaillaient. C’était une famille qui était bien soudée. Mais la tante Maria elle a dit : « Moi j’aime pas la culture, je m’en vais ». Et ils sont partis avec mon oncle qui commandait un bateau, un thonier, à la Rochelle. Elle venait de temps en temps ici à Saint-Pierre l’hiver.

Moi je suis né le 3 septembre 1931. Et je suis le dernier si l’on veut de la famille. J’ai des neveux qui habitent plus bas, là, mais vraiment de souche PLUNIAN, je suis un des derniers.

Ma grand-mère Lisa elle faisait le transport de passagers de la gare de Saint-Pierre avec une calèche et puis un cheval, elle prenait les gens pour les envoyer dans les villages, principalement au Rohu. C’est le Rohu qui a été le centre de tous ces gens, des parisiens qui arrivaient par la voie ferrée.

Transport en charette

[8] Louisa, Joséphine BURGUIN née à Kervihan en 1869 décédée à Saint Pierre en 1961

[9] Arthur, François, Marie PLUNIAN né à Saint Pierre en 1876 y est décédé en 1938

[10] Traduction bedjon : de la force , de l’energie, une certaine joie d

  • Votre maman dans sa voiture ? [Commentaire de la photo]

Elle transportait que des cochons. Y’ avait une, ou deux hauteurs. Là il y avait un plancher, il y avait des petits cochons dessous et d’autres encore par-dessus. Eh regardez ! Le volant est à droite comme les anglais. Une Renault.

  • Elle a fait ça pendant toute sa vie votre maman ?

Elle a travaillé dans les champs, elle a travaillé partout. Quand y avait besoin. Les semences au début de la saison et puis après il fallait entretenir les terres. Mon autre tante Rose, là, elle c’était plutôt le gros travail du ciment ou du béton et tout à transporter à droite à gauche. Après son mariage, elle est partie avec mon père à Pluvigner. Et moi je suis arrivé un an après.

  • Vous êtes revenus à Saint-Pierre après le décès de votre père[11] ?

On a attendu que la poche de Lorient soit libérée en mai 45. On est revenus après. Ma marraine a été à Pluvigner plusieurs mois avec nous. Et puis il a fallu partir du logement pour mettre un autre gendarme à la place. Donc on est venus ici à Saint-Pierre en 45 à Kerdavid. « Aux 4 kms ». Le café des 4 kms qui existait dejà. Le café avait été acheté par ses sœurs quand on était encore à Pluvigner en 44. Et quand elle est arrivée ici, le café était prêt, on n’a eu qu’à prendre le café. Et elle a remboursé ses sœurs bien sûr, de tout. Et elle a tenu seule le café pendant des années. Moi j’avais 13 ans quand je suis arrivé ici. Elle a travaillé principalement, elle a eu une bonne, ou alors mes cousines qui lui donnaient un coup de main. Moi de mon côté, quand je suis arrivé ici, il fallait bien que je continue l’école. J’suis pas resté longtemps à l’école de Quiberon, je suis parti deux ans à Ploërmel en étude.

Mon cousin Roger qui était avec moi la 1ère année, le fils de Titine, la 1ère année il est venu avec moi à l’école. La 2ème année quand il a fallu partir on n’a jamais retrouvé. Il a été deux jours dans les grottes à la côte sauvage pour se planquer pour ne pas venir à l’école à Ploërmel. Trop dur pour lui, il voulait la liberté. Donc il est revenu à la maison au bout de deux jours mais l’école était commencée les parents ont dû dire : « tu restes là avec nous ». Lui, il avait trois ans de plus que moi. Moi je suis parti deux ans à l’école[12]. Au retour des deux ans, j’ai dit : « j’en ai marre, moi je veux partir ailleurs ». Entre temps, mon oncle Rapha qu’habitait à côté, (toute la famille était groupée à Kerdavid), m’a dit tu vas venir avec nous comme mousse si tu veux à la pêche au thon.

  • Pour en revenir à votre maman, comment a-t-elle accueilli votre décision de carrière  ?

Elle pouvait pas faire autrement !

1953 – j’avais 22 ans avec ma mère Armande, ma cousine Marie-Louise

Ma cousine Marie-Louise, la fille de Rose LEROUX.

[11] NDLR : Le père de Jo était résistant au maquis de St Marcel il a été emprisonné par les allemands et fusillé à Berné le 6 juillet 1944.

[12] NDLR : collège de  La Mennais.

11bis – 4km est la distance entre Saint Pierre et Quiberon (une borne kilométrique est à coté du café)

Elle a continué à tenir le café, jusqu’à je sais plus trop, elle a fait construire cette maison-ci quand j’étais en Indochine. J’ai fait trois ans d’Indochine, quand je suis arrivé j’ai dit, je vais récupérer un peu mes sous, je voulais acheter une moto. Elle m’a dit : « non  y’a plus de sous, t’as qu’à aller voir en face, j’ai fait une maison pour toi ».

Elle avait acheté des meubles, elle avait tout fait.

  • Vous n’avez pas de frères et sœurs ?

Non personne. Alors bon ben j’ai dit : « je repars en campagne » – [rires]

  • Vous vous entendiez bien avec votre maman ?

Ah oui, oui mais c’était pas mon job, comme j’étais engagé dans la marine, il fallait que je reste. Et puis je suis parti après. D’abord j’ai fait la Jeanne d’Arc[13], le tour du monde en 1950-53, j’ai fait trois ans sur le bateau, je suis parti en Indo, je suis revenu en Indo, j’ai fait trois ans, le Nord et le Sud et après je suis reparti encore sur la Jeanne pendant deux ans, donc j’ai fait cinq ans de Jeanne d’Arc.

Cette fois j’ai dit « je vais acheter une voiture ! » Elle dit : « oh ben non, c’est pas la peine, y a une « traction » dans le garage t’as qu’à aller voir » – [rires]

C’était ma première voiture.

J’ai eu qu’un regret c’est de l’avoir vendue, je voulais la garder.

Et je l’ai toujours connue en noir après la mort de mon père. Et elle a construit une autre maison plus bas, elle avait un terrain de 3 000 m² derrière le « Ouarh » où habite maintenant Gaël, on avait 3 000 m² de terrain y avait 6 000m² en tout avant le partage avec Rose. Je lui ai dit : « mais pourquoi que t’as pas construit au Ouarch? » Ah non, il fallait construire en bordure de route, comme elle a fait celle-ci, dans le temps c’était comme ça, il fallait construire au plus près de la route nationale. Et elle est décédée un dimanche matin, on l’a trouvée morte chez elle. Embolie pulmonaire d’après le médecin.

  • En 1970 ?

15 jours avant, comme je faisais partie de le SNSM j’étais président, j’ai fait 31 ans président de la SNSM de la presqu’île, on avait laissé Isabelle, la plus grande de mes filles, avec elle. Quinze jours avant on était partis à Hossegor pour un congrès, de deux jours.

Elle était fatiguée. Tenir tout seule le commerce, Après la guerre, j’ai vu cent militaires ici assis dans l’herbe là dans, c’était à nous le terrain derrière, pour boire du cidre fallait presque une demie barrique de cidre. Ils descendaient en groupe du Fort Penthièvre après la guerre pour venir ici.

  • Votre mère, elle a travaillé toute sa vie ?

Oui toute sa vie…

  • Elle n’a pas eu de temps de retraite ?

Ah jamais, jamais, jamais. Non, toute sa vie.

  • Et puis, c’est quand même terrible ce qui est arrivé à votre papa, c’est vraiment traumatisant ?

Elle avait toujours en tête mon père. Elle se levait à 6h le matin pour servir les premiers verres.. Quand j’étais là, je tirais une barrique de cidre tous les deux jours. Pour mettre en bouteille. Ca partait, ça partait, on travaillait bien.

  • C’était une envie de votre maman ce café ?

Non. On lui avait proposé, comme étant veuve de guerre. Sinon on lui avait proposé le bureau de tabac chez PARLIER[14] , qui partait en retraite, après la guerre. On lui avait proposé ça, tenir un bureau de tabac. Elle a pas voulu, elle a préféré prendre le café à côté de chez ses sœurs. Donc ils sont resté en famille là.

  • Rester un petit clan, une petite famille unie par rapport à tous ces évènements

Oui, après la guerre

  • Votre autre grand-mère, c’est Élisa. Les deux familles étaient proches?

Pas trop. Moi j’ai vu mon père quand il prenait ses vacances au mois de juin, en général, je restais avec lui à Kerhostin ma mère venait ici pour faire les foins. Travailler encore. Mon père disait « moi, si je prends des vacances, c’est pour me reposer et non pour aller travailler dans une ferme ». Nous, avec ma grand-mère, mon père et moi, on était à Kerhostin. Ma grand-mère de Kerhostin était veuve. Et ma mère venait ici habiter quelque temps au Kerdavid, et travailler encore sur la charrette, et le foin. Il était pas porté vers ma grand-mère, mon père – [rires]. Mon grand-père de Houat, il est mort pendant la premiere guerre mondiale à Dunkerque, en 1916, sauté sur une mine sur son chalutier transformé en bateau de guerre si l’on veut, à la sortie de Dunkerque.

  • Quand on regarde votre arbre généalogique c’est vraiment, les hommes      qui ont des destins tragiques.

Oui mon grand-père, mon père. Du coup c’est les femmes qui faisaient la vie de la famille.

  • De votre grand-mère Élisa de Kerhostin en avez-vous quels souvenirs?

Elle est morte en 1952 quand j’étais sur la « Jeanne » au large du Mexique. J’ai reçu un message du commandant disant « grand-mère décédée ». Elle était aveugle. J’aimais bien aller chez elle, quand je pouvais parce que je lui faisais à manger elle était toute seule devant un fourneau mais la poêle était là, elle mettait son œuf à côté. La vie des gens de Kerhostin à cette époque-là, c’était pas drôle. Ma grand-mère, elle était femme de ménage chez MAUFRA le peintre. Je suis sûr qu’elle avait des tableaux de MAUFRA et, un beau jour, on a plus rien trouvé…

  • Votre grand-mère Élisa où était-elle à Kerhostin?

La famille Le GOUAR, vous continuez la rue de la Baie, il y avait Josiane AUBRY, mais ça c’était de mon âge, un peu elle était un peu plus âgée que moi, et c’est la maison qu’a été refaite il y a un petit jardin qui sert de parking à la famille.

  • Celle qui est au coin?

Non, mon parrain c’était Jean le GOUAR il est mort à Nantes. Je l’ai jamais revu après des années et des années et la tante c’était une sœur à ma grand-mère et c’est là qu’elle habitait, de l’autre côté de la maison. Je l’avais vendue parce que il y avait trop de travaux à faire dedans et maintenant elle a bien été retapée toute en pierres de taille. Donc c’est là qu’on habitait. Elle louait l’été une partie de sa maison, elle était assez grande et nous on habitait de l’autre côté.

Il y avait un petit jardin devant, maintenant il a été enlevé puisque ils ont élargi la route.

Et ma mère a fait construire en bas là : Val Notre Dame, c’est une dernière maison si l’on veut avant de tourner pour aller vers la gare de St Pierre. Petite maison abandonnée, ça me fait pitié de la voir abandonnée comme ça.

  • C’est quelqu’un de votre famille qui?

Non. Je l’avais vendue au bout de 5/6 ans parce que j’avais beau louer, les gens restaient un jour, deux jours puis partaient car c’était trop bruyant.

  • C’est vraiment dommage qu’elle soit laissée à l’abandon.

Oh elle est abandonnée, les gouttières sont pendantes.

Ma mère après elle a quitté le café des « 4kms » et puis elle est partie habiter en bas, Val Notre Dame où elle est restée plusieurs années quand même, sans travailler, à partir de 1965 par là. Et elle a vendu le café après à des gens de Paris, ils ont agrandi, ils ont fait des chambres. Il y a eu deux autres propriétaires après pour tenir le café et l’hôtel.

L’hôtel, c’était « l’hôtel des 4 kms » et qui marchait très bien et après il y a eu, l’agence immobilière qui s’est installée là. Et maintenant ils ont revendu encore ou loué je ne sais pas.

La construction du garage du café des 4km (actuellement espace Beauté Keratine à coté de la creperie « tante Phine ».A droite Armande Plunian

Là, sur la photo, ils sont en train de faire le garage. Il y avait un garage en bois sur le côté. Ma mère à droite , ça c’est toujours les travaux et mon oncle Rapha (au milieu) celui qui était patron pêcheur, le mari de Maria

Ma mère, à Carnaval (mi carème), à droite

Ma mère allait, au pardon de Lotivy, elle tenait une buvette, sur la falaise elle allait là-bas pour vendre des casse-croûtes. Comme bâches par-dessus c’était des vieilles voiles de thonier de mon oncle qu’on mettait s’il pleuvait ou pour le soleil. Maintenant c’est le grand magasin de Portivy, toute cette esplanade où est le parking aux Dunes.

  • Merci infiniment de votre temps.

 [rires] Oh moi ! C’est le temps des vieux !


[1] Armande, Maria, Louisa  PLUNIAN née le 2 octobre 1904

[2] Augustine, Marie, Louisa PLUNIAN née le 29 mars 1903

[3] Marie-Rose PLUNIAN née le 18 juin 1906

[4] Louisa, Joséphine

[4] Louisa, Joséphine

[5] Maria, Antoinette PLUNIAN née en 1903 mariée avec Jean-Marie, Raphaël Le GUEN 

[6] Chemin de fer Paris-Orléans.

[7] NDLR : c’était la deuxième femme à conduire une voiture sur la presqu’ile de Quiberon.

[8] Louisa, Joséphine BURGUIN née à Kervihan en 1869 décédée à Saint Pierre en 1961

[9] Arthur, François, Marie PLUNIAN né à Saint Pierre en 1876 y est décédé en 1938

[10] Traduction bedjon : de la force , de l’energie, une certaine joie de vivre

[11] NDLR : Le père de Jo était résistant au maquis de St Marcel il a été emprisonné par les allemands et fusillé à Berné le 6 juillet 1944.

[12] NDLR : collège de  La Mennais.

11bis – 4km est la distance entre Saint Pierre et Quiberon (une borne kilométrique est à coté du café)

[13] Le croiseur école Jeanne d’Arc.

[14] Aujourd’hui à l’emplacement de la Librairie.

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