Association pour la découverte et la promotion du patrimoine de St Pierre

Les Goémoniers: les multiples usages des algues – le « cornaille » ou « varech »

Goemonier

Extrait de l'article

Les multiples usages du goémon

Participants à la rédaction de cet article

Gael Le BOURGES et Emmanuel LE SERRE

Copie des images et textes interdite sans l'autorisation de KER1856

Les usages :

Bien avant la découverte de l’iode, les algues étaient brûlées pour l’industrie du verre, on obtenait une base saline riche en potasse.

Les algues avaient de multiples usages déjà bien illustrés, mais aussi certains usages moins connus…

  • Elles ont servi de combustible dans les maisons (après lavage et séchage),
  • Elles ont servi de fertilisants. Depuis des générations, et encore aujourd’hui, les habitants vont chercher des algues rejetées par la mer pour fertiliser les champs de presqu’île. Elles contiennent de la potasse, de la magnésie et des oligo-éléments, ce qui rend les cultures de la presqu’île très riches. De plus elles protègent des insectes et de certaines maladies.
  • En plus du goémon, il y avait aussi les herbiers marins qui étaient utilisés une fois lavés et séchés, pour le garnissage de matelas. Les pêcheurs venaient auprès de la Famille Mariage de Kerhostin, pour acheter cette garniture afin de faire des matelas pour leurs bateaux. (Propos recueillis auprès de M LE BOURGES Joseph, né en 1931)

Des vestiges sur l’ile de Téviec :

Il existe sur l’Ile de Téviec, les restes d’une maison de goémonier et les restes d’un four à goémon. Derniers vestiges de cette activité à Saint Pierre Quiberon avec le four à goémon de la pointe de Beg en Aud. Selon Roger Crequer (né en 1929), le goémonier de Théviec faisait nager son cheval jusqu’à l’île pour l’aider à la récolte.Illustrations :

Illustrations :

Pour illustrer cet article, nous avons le plaisir de partager cette photo inédite de la récolte d’algues sur la côte sauvage vers 1900 / 1910, prise par le photographe Maurice Gourdon (18471941) à Nantes, est un pyrénéiste français). On y voit au premier plan des « crocs à long manche » aux dimensions impressionnantes (6 mètres environ). Dans le lointain, on aperçoit les tas d’algues séchées. Un système appelé « chèvre » est visible sur la carte postale de Quiberon et permettait de récolter les algues sur la plage, et les remonter sur la falaise. (carte vers 1900/1910). Sur les cartes postales de Portivy vous verrez l’activité de ramassage du goémon à droite du Port.

La récolte du goémon à Portivy

Sources :

Explication de la « chèvre » – outil

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A8vre_(outil)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Gourdon

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