Association pour la découverte et la promotion du patrimoine de St Pierre

Les presses à sardines

Presse à sardines

Extrait de l'article

"La Presse" quartier de Portivy Enfant mon grand père me disait: viens petit , nous allons à la presse Mais pourquoi cet endroit de Portivy était dénommé « la presse » ?

Participants à la rédaction de cet article

Jean-Louis Guého

Copie des images et textes interdite sans l'autorisation de KER1856

Presse à sardines

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"La Presse" quartier de Portivy Enfant mon grand père me disait: viens petit , nous allons à la presse Mais pourquoi cet endroit de Portivy était dénommé « la presse » ?

Participants à la rédaction de cet article

Jean-Louis Guého

Copie des images et textes interdite sans l'autorisation de KER1856

« La Presse » – « Quartier » de Portivy

Enfant, mon grand-père me disait : viens petit, nous allons à la « presse » voir l’oncle Pierre[1]. De Renaron nous descendions alors au port, longions les locaux du mareyeur « Le CHAT » et prenions le chemin à droite du chemin côtier là se trouvait quelques pauvres maisons, cet endroit mon grand-père l’appelait : « la Presse ».

Mais pourquoi cet endroit de Portivy était dénommé « la presse » ?

Autrefois, c’était le lieu où se trouvait une industrie locale de conserve des sardines, un procédé rudimentaire qui permettait de conserver ces poissons bien avant l’appertisation. C’est au XVIIème siècle que cette pratique dite de la « presse » apparaît[2].

Le principe : aussitôt péché et débarqué le poisson est mis en tas dans une barrique ; une couche de poisson, une couche de sel, c’est la mise en « pile ».

Puis la « pile est lavée, égouttée et mise dans des tonneaux pour y être pressée.

La presse de fortune est constituée d’un lourd madrier, posé sur le couvercle du tonneau, dont une extrémité est calée dans un mur et l’autre est lestée de pierres et appuis sur le couvercle du tonneau celui-ci est percé de trous dans le bas afin que l’eau et l’huile puisse s‘écouler. Après dix à quinze jours de pression les sardines sont desséchées, elles pouvaient ainsi être conservées sept à huit mois, l’huile récupérée sert à l’éclairage de lampe à l’huile.

On trouvait ainsi des presses à sardines dans tous les ports du littoral breton. L’appertisation mis fin à cette industrie locale.

Photo d’un mur de presses à sardines
Fut de presse à sardines

[1] Un de ses trois frères.

[2] D’après B. HILLION plusieurs « concessions » de presses à sardines ont été implantées à Portivy entre 1650 et 1701.

– vers 1650 (?) attribuée à Gabriel de La Pierre ; 1675 attribuée à François Le TOULLEC ; en 1679 attribuée à Pierre THOMAS, Germain GUEGAN et Pierre Le TOULLEC ; en 1701 attribuée à Bernard ANDRIEUX – Réf : Exposition Géographie et Presqu’Ile une belle histoire.

2 réponses

  1. Oui en effet, à Portivy, dos à la mer, à gauche du mareyeur Le Chat, il y a une crêperie. A sa gauche, dans la maison mitoyenne aux volets verts, il y avait une presse, d’après ce que j’ai entendu dire.
    Il y avait sans doute aussi une activité de presse à Kerhostin ?
    … car en haut de la plage du village de Kerhostin, il y a la falaise au dessus du douet qui se nomme « la presse ».

  2. Sur la presqu’île de Quiberon, chaque parcelle de terrain porte un nom, soit en breton, soit en français. Ces noms, bien souvent, sont une référence très sérieuse et utile pour connaitre l’histoire de la presqu’île. C’est ainsi qu’à Portivy, sur le cadastre napoléonien, la parcelle A 1023 est appelée ‘la presse’. Ce terrain se trouve en bord de mer, au sud du port.

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