Napoléon en campagne à Penthièvre

Extrait de l'article

La princesse Baciocchi est à l'origine du développement de l'ostréiculture en baie de Quiberon et de la plantation des pins du bois de Penthièvre.

Participants à la rédaction de cet article

Jean-Claude MARTIN
Article à l’initiative de Xavier Maugis fondateur de l ‘AREP (Penthièvre)

Copie des images et textes interdits sans l'autorisation de KER1856

Non, non, ne vous inquiétez pas, on ne va pas réécrire l’histoire et dire que Napoléon a remplacé HOCHE.

Il s’agit de la nièce de NAPOLEON, et comme la tradition l’exige (ou plutôt Napoléon et sa modestie légendaire « Tous les enfants de ma famille s’appelleront Napoléon, et ce nom sera le premier », ) tous les enfants de ses frères et sœurs devaient s’appeler Napoléon.

Donc NAPOLEON(E) ELISA BACIOCCHI est la fille de la sœur de Napoléon, Élisa et de Félix Baciocchi et est princesse de Piombino par sa mère qui a été dotée par le grand (petit homme). Elle est née à Lucques (en Toscane) le 3 juin 1806. Elle  épouse en 1824 le comte Camerata avec qui elle a un fils. Elle est décédée à Colpo le 3 février 1869.1

La princesse Baciocchi

Mais pourquoi donc en parler à propos de Saint Pierre ? Lucques est loin et même si Colpo se trouve dans le Morbihan, ce n’est pas « la porte à coté ».

Qui était-elle ?      

La princesse Baciocchi était une personne de fort tempérament et s’est toujours intéressée à l’agriculture. Lors de son retour en France elle avait fait l’acquisition du château de Villiers les Ruines près de Melun et forte de son intérêt à la gestion d’une grande exploitation rurale en avait fait une ferme et une pisciculture et remporte plusieurs prix à l’exposition universelle de 1855.

A la suite du suicide de son fils, En 1857,et à la demande de Napoléon III, la princesse Baciocchi se rend en Bretagne afin d’y préparer la visite de l’empereur. Par ses activités agricoles, elle entretient des relations avec la région. Elle était également amie avec la veuve d’un général originaire de Napoléonville (Pontivy) Mme de Lourmel qui lui permet de rencontrer le couple Rosnyvinen de Piré qui ont à Rennes un hôtel particulier.

Une innovatrice dans le domaine agricole

Son séjour dans le Morbihan l’a conduite à vouloir acquérir des terres. La princesse est particulièrement intéressée par l’achat d’un millier d’hectares sur les landes de Coëtquidan où l’installation d’un camp militaire est projetée. Les habitants de Beignon et de Guer s’opposent cependant au projet d’acquisition.
       

C’est finalement sur les landes de Lanvaux à Grand-Champ que son choix s’arrête. Le 19 avril 1858, après avoir indemnisé des bohémiens installés sur place, elle y achète 300 hectares de terres incultes puis 200 autres en septembre sur la commune de Bignan.

Grâce à des moyens financiers importants et au soutien de l’empereur, la princesse y crée une exploitation agricole modèle.

Chateau de Korn er Houet

Après avoir fait défricher les landes, elle fait construire sa résidence et trois fermes à Korn-er-Houët (le coin du bois) où sont développées de nouvelles techniques comme l’utilisation d’une charrue à vapeur.

De même, elle prend de multiples initiatives afin de diffuser les progrès de l’agriculture avec la création d’un concours et des encouragements à l’élevage et l’agronomie.2

« Ma venue en Bretagne n’a eu qu’un seul but : rendre à la culture des terres stériles, et augmenter ainsi le bien-être des populations rurales, trop oubliées jusqu’à présent », écrira Élisa. Elle assure un meilleur salaire aux ouvriers, de quoi vivre pour les plus âgés, apporte un soutien aux malades et aux plus faibles.

On sème seigle, sarrasin, rutabagas, navets ou encore topinambour.

La fromagerie produit du « fromage de Gouda », gérée par une personne venue exprès de la ferme impériale de Vincennes !3

La création de Colpo

La princesse a également pour projet la construction d’un village modèle à Colpo comme sa mère l’avait fait en Toscane. Elle se heurte cependant à l’opposition du conseil général et des conseils municipaux de Bignan et de Saint-Jean-Brévelay qui doivent être amputées d’une partie de leur territoire dans le projet de nouvelle commune. Multipliant les démarches, forte du développement des activités agricoles à Korn-er-Houët et l’installation d’une main-d’œuvre importante, la princesse obtient des autorités l’érection officielle de Colpo en commune par la loi du 4 juin 1864. Le statut de paroisse est délivré ensuite par l’évêque de Vannes le 30 août 1866.

Et Saint Pierre dans tout çà

Mais tout cela ne nous rapproche pas de Saint Pierre.

Sa foi politique se nourrit de certitudes saint-simoniennes : l’interdépendance des progrès scientifique, industriel et social. Aussi élargit-elle son champ d’action. Depuis ses premières expériences piscicoles du Vivier, elle se passionne pour l’œuvre de Victor Coste, professeur au Collège de France, menant en baie de Saint-Brieuc des essais sur l’ensemencement et la fertilisation des huîtres.

Lorsqu’il fonde à Concarneau, en 1859, le premier laboratoire maritime de France, Madame Baciocchi n’a de cesse de solliciter la concession d’une anse du Golfe du Morbihan qu’elle ferme pour y établir un réservoir à poissons !   

   La culture de l’huître l’enthousiasme, à l’excès !

Elle demande l’autorisation de créer un établissement huîtrier en baie de Quiberon, à Kerhostin précisément,  puis en rivière d’Auray. Les résultats douchent ses folles espérances, tempêtes, hivers rigoureux et duperies brisant ses dernières illusions.

Rien de plus louable que le but avoué de ses investissements conséquents – améliorer la situation précaire des populations maritimes -, mais l’ostréiculture naissante n’en est qu’à ses balbutiements. Ces échecs s’inscrivent dans une période charnière de systèmes jusque-là embryonnaires.4

A l’origine du bois de pins de Penthièvre

Dans le cadre de la mise en valeur du littoral, elle fixe et ensemence une centaine d’hectares de dunes, les livrant au pacage des ovins, l’État prenant à sa charge le boisement en pin de ces falaises, dont le bois de Penthièvre (qui se situe sur la commune de Plouharnel et qui a toujours souhaité l’appellation « Forêt de Plouharnel »).

Cette « bonne dame de Colpo » a fortement marqué les esprits, notamment dans le Morbihan. Lors de son enterrement 15 000 personnes étaient présentes à ses funérailles à Colpo .

Camélia japonica “princess bacciocchi”

1Wikipedia Elisa Napoleone BACIOCCHI

2Archives Départementale 56 princesse BACIOCCHI

3Anecdotrip Colpo le village breton fondé par la nièce de Napoléon 1er

4Madame Napoléon princesse BACIOCCHI de Jean Etienne PICAUT

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