Le samedi 19 mai 1945
A la suite de l’horrible découverte dans un tunnel du fort Penthièvre entre le 11 et le 16 mai 45 d’une cinquantaine de cadavres, torturés, suppliciés et pour certains sans doute enterrés vivants, le samedi 19 mai ont eu lieu les obsèques de ces martyrs à l’église de Saint-Pierre.
L’atmosphère est empreinte de recueillement dans la commune, après une veillée funèbre organisée au fort Penthièvre, le cortège mortuaire se dirige vers le bourg et s’arrête sur la place de l’église. Accueillis par une foule nombreuse, les cercueils, sont disposés devant l’édifice, groupés selon les localités d’où étaient originaires les martyrs.
La population écoute les allocutions des autorités civiles et militaires dans un silence poignant.
Monsieur GORGEU représentant du gouvernement, le préfet et le sous-préfet de Lorient, les généraux MM. BORGNIS-DEBORDES et MONNE, le colonel MORICE sont présents.
A ce jour 37 victimes sont reconnues sur les 52 cercueils alignés.
Tout à l’heure les cercueils vont être ouverts pour permettre aux familles d’essayer de reconnaitre un des leurs. Douloureux calvaire !

Puis les cercueils sont portés dans le cimetière.



Où ils sont alignés sur deux rangées


À Locminé, d’où étaient originaires de nombreuses victimes, les magasins sont fermés en signe de deuil.
Le 5 juin1946
Plus d’un an après, le 5 juin 1946, les vingt-cinq corps des résistants de Locminé fusillés au fort Penthièvre ont été ramenés dans leur commune, où se sont déroulées des obsèques solennelles au cours d’une messe en plein air qui a rassemblé près de 8 000 personnes. Ils ont ensuite été inhumés dans une fosse commune, en attendant la construction d’un mausolée qui fut inauguré le 12 juillet 1946.


Un commentaire
Parmis les martirs il y avait des St Pierrois dont Maxime Tufigo fusillé pour faits de Résistance à l’âge de 18 ans. Pourquoi n’en parle t’on jamais ? C’était un cousin de mon père. Je n’en sais pas plus. Je suis d’accord avec JPaul Le Blay quand on cherche, on trouve.